Helene Dutrieu est née à Tournai en 1877 et eu un destin exceptionnel.
Fille d'un officier de l'armée belge, elle quitte l'école à 14 ans et commence à gagner sa vie.
Sa première passion est le vélo. En 1895, elle participe aux premières courses cyclistes ouvertes aux femmes.
Devenue coureuse professionnelle, elle bat le record de l'heure sur piste en 1895. En 1897 et 1898, elle remporte le titre « officieux » de championne du monde de vitesse à Ostende, où elle acquiert le surnom de « la flèche humaine ». En novembre 1898 elle gagne « the 12 days race » (course de 12 jours) à Londres, ce qui lui vaut d'être distinguée par le roi Léopold II, qui la décore de la Croix de Saint André.
Elle gagne ensuite sa vie grâce à ses acrobaties (looping), dans un premier temps à vélo, puis à moto et enfin en voiture.
En 1908, Hélène Dutrieu est approchée par Clément Bayard, pour devenir pilote d'essai d'avion en France.
Le 30 août 1910 (ou le 2 septembre 1910, selon Air Journal) elle effectue Ostende-Bruges en 20 minutes et contourne le beffroi de la ville à environ 400 mètres d'altitude, avec un passager, faisant tomber tous les records féminins.
Le 25 novembre 1910, l'Aéro-club de Belgique lui remet le premier brevet de pilote attribué dans ce pays à une femme. Dans le monde, elle est la deuxième femme (peu de temps après Élisa Deroche en France) à obtenir ce brevet.
Le 5 décembre 1910, à Étampes, Hélène Dutrieu à bord de son biplan Henry Farman remporte la Coupe Femina (record féminin du plus long vol dans l’année, d'un point de vue de la durée), couvrant plus de 167 kilomètres en 2 heures et 35 minutes.
Le 11 décembre 1911, elle pulvérise le record du monde de vitesse couvrant 254km en 2h58.
Le 21 décembre 1911, elle devient la 1re femme à franchir le cap d'une heure en l'air, avec un vol de 1h09.
Hélène Dutrieu est aussi la première femme au monde à voler sur hydravion.
En 1913, elle devient la première femme aviatrice à recevoir la Légion d'honneur.
Quand la Première Guerre mondiale éclate, elle effectue quelques vols de reconnaissance, puis, les femmes n'étant plus autorisées à voler, s'engage comme ambulancière pour la Croix-Rouge française et dirige l'hôpital du Val-de-Grâce.
Elle décède en 1961.